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LAODICE.

Ce chef… Est immolé !

DÉMÉTRIUS.

Ce chef… Est immolé ! Quel est-il ?

LAODICE.

Ce chef… Est immolé !Quel est-il ? Anténor.

DÉMÉTRIUS, à part.

Anténor ?

(Il cache son trouble.)
LAODICE.

Anténor ? Comme lui j’accuse Nicanor.
Il déguise sa haine et sa fureur extrême.
Il ne peut m’abuser : il conspire lui-même !

DÉMÉTRIUS.

Il conspire ! et sa fille est rendue à ses vœux !
Pourquoi les réunir ?

LAODICE.

Pourquoi les réunir ? Pour les perdre tous deux !
Leur sort est décidé ; c’en est fait ; plus de grâce !
Je leur garde en secret le prix de leur audace !…

(Démétrius déguise son indignation.)

Je puis en ce moment compter sur votre bras.
Prince ! d’un vain espoir je ne me flatte pas.
Après m’avoir donné tant de preuves de zèle,
Pour moi vous volerez où l’honneur vous appelle.

DÉMÉTRIUS, à part.
(Haut.)

L’honneur ! Qu’ordonnez-vous, reine ? Hors de ces lieux
Faut-il aller chercher un trépas glorieux ?
Faut-il punir enfin Nicanor, Stratonice ?

LAODICE.

Reposez-vous sur moi du soin de leur supplice !