Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Artaxerce. Mais il lui suffit qu’il soit né du tyran pour qu’il mérite la mort. Aussi mène-t-il de front cette double entreprise ; ce qui ne fait alors qu’un seul et même nœud. On espère d’avance que si le faible Xercès succombe, son généreux fils saura se défendre ; et de-là le plus puissant intérêt, qui naît naturellement de l’incertitude des évènements ; incertitude qui tient constamment les spectateurs en haleine, jusqu’à la catastrophe qu’on ne peut soupçonner, même au moment où Artaxerce présente à Arbace la coupe empoisonnée.


6) Page 22, vers 8.

Le triomphe appartient au vengeur de l’état.
Ce vengeur est Arbace ; heureux par sa victoire,
Je réclame pour lui les palmes de la gloire.

Ce trait de vertu et de désintéressement ennoblit singulièrement le caractère d’Artaxerce, et répand sur tout son rôle un intérêt qui ne se trouve dans aucun des ouvrages composés sur le même sujet.