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chanos, c’est-à-dire l’indicatrice. Les deux cordes mobiles pouvaient d’ailleurs se rapprocher ou s’éloigner de l’hypate, sous les conditions suivantes : 1° Que l’intervalle de la parhypate à l’hypate ne fût pas sensiblement au-dessus d’un quart de ton ; 2° que l’intervalle de la parhypate à la paranète ne fût jamais sensiblement plus petit que l’intervalle précédent ; 3° que le dernier intervalle du tétracorde, l’intervalle aigu, ne fût sensiblement ni au-dessous d’un ton, ni au-dessus de deux tons. Du reste chaque position de l’hypate et de l’indicatrice déterminait un genre, de sorte que deux genres étaient différents, lorsque ces deux cordes, ou même l’une des deux, n’avaient pas la même intonation.

Le genre était dit pycné ou condensé, lors que la somme des deux intervalles graves, de l’hypate à la parhypate, et de la parhypate à l’indicatrice, somme qui s’appelait pycnum, était moindre que l’intervalle aigu de l’indicatrice à la nète.

Les genres non pycnés étaient désignés sous le nom de genres diatoniques. Le genre pycné prenait le nom d’enharmonique ou de chromatique suivant que le pycnum était ou n’était pas moindre que deux tiers de ton.

Voilà quel était le système musical des Grecs dans sa simplicité primitive. Mais dans la suite, il vint à s’étendre et à se compléter. Alors,