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III


Le petit Jacques avait décidément la scarlatine. Bien qu’elle ne présentât pas en la circonstance un caractère particulièrement virulent, cette maladie était redoutable pour un organisme débile tel que celui-là. Dès le début, le médecin ne cacha pas ses craintes à Dorothy… La gouvernante, répétant un peu après à Mitsi ce qu’il lui avait dit, ajouta :

— Nous le soignerons du mieux possible. Mais si la maladie l’emporte, il ne laissera pas beaucoup de chagrin après lui, ce pauvre petit Jacques.

Mitsi put se convaincre, par la suite, que Dorothy disait vrai. Aux moments les plus critiques de la maladie, Mme Debrennes venait ponctuellement voir l’enfant dans l’après-midi, restait cinq minutes dans la chambre et se retirait majestueusement. Le matin et le soir, elle envoyait sa femme de chambre prendre des nouvelles. Quant à Florine, non seulement elle ne paraissait pas chez le petit malade, mais encore, elle évitait soigneusement les approches de son appartement et s’écartait avec précaution quand, par hasard, elle rencontrait dans l’hôtel une des personnes qui le soignaient.