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IV


Vers la fin de la matinée, le lendemain, on frappa à la porte de Mitsi, et celle-ci, venant ouvrir, se trouva en face de Parceuil.

Il expliqua :

— Je viens vous rendre réponse au sujet de la lettre que vous m’avez écrite hier.

Elle lui offrit une chaise et s’assit en face de lui, le cœur battant d’émotion inquiète. Pourvu qu’il lui accordât ce qu’elle souhaitait, cet homme dont le dur et déplaisant regard lui causait une impression répulsive.

Lui, d’un coup d’œil rapide, notait l’amaigrissement du visage, charmant toujours, la langueur des beaux yeux. Il pensa férocement : « Elle ne supportera pas longtemps le régime de la Bolomeff ! »

D’une voix légèrement tremblante, Mitsi disait :

— Je m’excuse de vous déranger, monsieur. Mais je ne pouvais rien décider sans votre autorisation…

— Vous avez très bien fait, mon enfant… très bien fait.

Il se faisait, tout à coup, presque paternel.

— Je comprends votre désir, et j’y accéderais bien volontiers si… si j’étais sûr de ne pas m’attirer de