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d’ailleurs sa cousine qu’avait épousée Firmin, le valet de chambre de Georges.

À l’adresse indiquée, Habner trouva une personne d’une quarantaine d’années, d’aspect sérieux, qui ne fit pas de difficultés pour répondre à ses questions. Elle confirma les bons témoignages précédemment recueillis sur Ilka et lui montra une lettre d’Irène, reçue deux mois après son départ, et où celle-ci lui demandait d’entretenir les tombes de Mme Drovno et de la jeune femme. À cet effet, elle lui envoyait, tous les ans, une petite somme.

— Et c’est très curieux, monsieur, ajouta cette femme, jamais elle ne me parle de la petite Mitsi. Les premières fois, je lui en demandais des nouvelles ; puis j’ai cessé, en voyant qu’elle ne me répondait pas là-dessus.

— Emmenait-elle donc l’enfant, en s’en allant ?

— Je n’en sais rien, car elle me congédia au lendemain des obsèques de la pauvre Madame, en s’excusant de le faire si précipitamment ; mais disait-elle, il lui fallait quitter tout de suite cette horrible maison… Et comme j’offrais de demeurer pour l’aider au moment du départ, en portant la petite, par exemple, elle répondit d’un air effaré :

— Non, non, je n’ai besoin de personne ! Merci, ma bonne Clara, mais je m’arrangerai bien seule.

Habner interrogea encore :

— Avez-vous vu venir chez votre maîtresse un personnage du nom de Parceuil ?

— Un Français, qui venait au nom de l’oncle de Monsieur ? Je l’ai vu deux fois, après la mort de Monsieur. Mais ensuite, je ne sais pas s’il est revenu. C’était Firmin qui ouvrait la porte, et il était très discret, pas bavard du tout.

Habner se frottait les mains, en quittant le logis de Clara. Il emportait l’adresse d’Irène, et celle de Fir-