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à me reprocher, à l’égard de cette enfant… Et à vous, mon bon Parceuil, je dis merci, pour tant de soucis et de démarches, pour tout le dévouement que vous me prouvez chaque jour.

Quand Parceuil sortit un peu plus tard de l’hôtel Douvres, il rayonnait de joie. Toute la combinaison marchait à souhait, il était de plus en plus en faveur près de Jacques Douvres… Et comme les petits intérêts pécuniaires ne sont pas à négliger, il avait réussi à faire passer le plus facilement du monde l’histoire des dix mille francs, qui lui fourniraient en partie la très modeste rente promise à la pauvre Irène.

Le lendemain, la servante autrichienne renvoyée, Mme Debrennes partait pour la Normandie, emportant Mitsi qu’elle confiait à une nourrice dont elle s’était préalablement enquise, dès que Parceuil lui avait fait part de son intention.

Deux jours plus tard, Firmin arrivait à Paris et se présentait à l’hôtel Douvres. Commue l’avait prévu Parceuil, M. Douvres, informé de sa présence par son valet de chambre, voulut le voir. Depuis la veille, le maître de forges était beaucoup plus mal, et les médecins faisaient craindre une assez proche issue fatale… Parceuil s’était arrangé pour se trouver là. Mais il vit avec déplaisir entrer Louis Debrennes, le gendre du malade, au moment où celui-ci, d’une voix étouffée par l’oppression, posait quelques questions à Firmin.

Le valet répéta les dernières paroles de son maître, déclara que la jeune femme était bonne, douce, des plus correctes, et pas le moins du monde vulgaire, bien au contraire… Monsieur et elle vivaient en bonne intelligence et semblaient s’aimer beaucoup.

Comme, à ce moment, le malade eut une violente suffocation, Parceuil en profita pour éloigner le valet. Après cette nouvelle crise, les idées de M. Douvres