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liberté de te faire quelques reproches, s’il est nécessaire…

Et Svengred proposa à son ami :

— Au cas où je pourrais t’aider dans tes recherches, contribuer à la réhabilitation de la mère de Mitsi et par là rendre possible ton mariage avec celle qui souffre par ta faute, ne crains pas d’user de moi, ton meilleur ami, toujours.

Dans un ardent mouvement d’émotion, Christian serra contre sa poitrine le corps mince de Svengred.

— Oui, le meilleur, le seul véritable !… Tu m’en donnes en ce moment la plus grande preuve, Olaüs. Eh bien ! oui, j’aurai besoin de toi. Il m’est impossible de m’absenter en ce moment, avec Jacques malade. D’ailleurs, ces recherches peuvent demander du temps. Voudrais-tu t’en charger ?… Tu irais à Vienne, où tu trouverais un aide précieux en la personne du comte Vedenitch, mon beau-frère, excellent garçon, fort intelligent, très serviable, et qui possède des relations partout. Toi, tu as l’esprit chercheur et subtil. À vous deux, vous devrez arriver à savoir exactement la vérité.

— Je l’espère. En tout cas, je ferai le possible, sois-en assuré. Dès demain, je prendrai la route de Vienne… Mais il me faudra donner un motif à ce départ impromptu ?

— Dis que tu te décides à te rendre à l’invitation que t’a faite depuis longtemps ton cousin, le secrétaire d’ambassade.

— Oui, c’est vrai, Axel est là-bas… Eh bien ! soit.

— Naturellement, pas un mot qui puisse faire deviner à ma grand’mère que je reprends cette enquête autrefois faite par Parceuil, d’après les instructions de mon grand-père Douvres, alors malade ?

— Naturellement ! Mme Debrennes y verrait une