Page:Delly - Mitsi.pdf/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle poursuivit :

— Par charité, ce bon Flavien s’est occupé de l’enfant qui n’avait sans cela d’autre asile que l’assistance publique… Oui, par pure charité, car enfin, rien ne nous prouvait qu’elle fût réellement la fille de Georges Douvres.

— Mais, en ce cas, sur quoi donc comptait cette femme pour faire reconnaître la soi-disant légitimité de son union ?

Parceuil leva les épaules, en répliquant brusquement :

— Il n’y avait là que chantage, simplement. C’est classique, chez les personnes de cette espèce… Mais comme elle n’avait pas affaire à des naïfs, elle aurait perdu son temps, près de nous.

— Enfin, vous en avez été débarrassés par cette mort opportune… Mais prenez garde que sa fille ne vous donne aussi de gros ennuis ! Bon chien chasse de race. La petite montre déjà de quoi elle est capable, en sachant si vite retenir l’attention de Christian, qui est difficile et n’a pas l’habitude de s’intéresser à n’importe qui.

La présidente hocha sa tête coiffée d’un bonnet de chantilly garni de velours pensée.

— Évidemment, ma bonne Florine… évidemment. Je voudrais voir cette maudite enfant bien loin d’ici ! Mais comment faire ?… Christian serait furieux si nous la faisions partir !… N’est-ce pas, Flavien ?

— Sans aucun doute… Mais je réfléchirai… je chercherai un moyen. Pour l’instant, il n’y a pas d’ailleurs péril en la demeure… D’autant plus que Christian n’a pas la nature faible, influençable de ce pauvre Georges. C’est un caractère, et les femmes, jusqu’ici, n’ont jamais eu beaucoup d’influence sur lui.

— Il n’en faut qu’une pour réussir là où toutes les