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— Papa a été bon, dis, Mitsi ?… Tu vois que j’avais raison ?
Elle inclina affirmativement la tête. Son cœur était trop lourd d’angoisse et de trouble pour qu’elle pût répondre autrement.
Jacques répéta, rêveusement :
— Papa a été bon pour Marthe… pour moi… pour toi aussi, ma chère Mitsi.
Et un instant après, il ajouta d’un air pensif :
— Quand papa te regarde, ses yeux ne sont plus les mêmes.
Les joues de Mitsi brûlaient, son cœur battait avec violence. Ainsi l’enfant lui-même remarquait le trop vif intérêt que portait à l’humble orpheline le riche et puissant châtelain de Rivalles… Avec un frisson de détresse, Mitsi songea désespérément : a Mon Dieu, venez à mon secours ! Que deviendrai-je, si vous ne me défendez ? »