Page:Delly - Les deux fraternités, ed 1981.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.
43
LES DEUX FRATERNITÉS

ferait penser qu’ils font quelque chose de peu avouable.

— Oh ! monsieur Mariey ! protesta Micheline.

— Dame, mademoiselle, comment expliquer autrement ? Ça me chiffonne, tout ça, ce n’est pas clair du tout.

— D’où est timbrée la lettre ? demanda le tonnelier.

— De Paris.

— Peut-être arrivera-t-on à apprendre quelque chose un de ces jours.

— J’en doute, car ils ne sont bêtes ni l’un ni l’autre, et ils auront pris toutes leurs précautions.

— Voilà M. de Mollens !

Cyprien s’avança avec empressement au-devant du marquis qui apparaissait sous la voûte.

— Bonjour, mon cher ami, dit M. de Mollens en lui tendant la main. J’avais un petit renseignement à vous demander… Mais vous avez l’air un peu bouleversé ?

— Il y a de quoi, monsieur le marquis. Il nous en arrive une drôle de chose !

Et, en quelques mots, il mit son interlocuteur au courant de la bizarre disparition des Louviers.

— Ce cousin est celui dont vous me parliez un jour… le fougueux socialiste ? demanda M. de Mollens.

— Lui-même, monsieur le marquis.