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LES DEUX FRATERNITÉS

nomie nous avait frappés un jour, dans la rue de Béthune, c’était elle.

— La fille de Louviers ?

— Non, pas sa fille, sa pupille seulement.

— Une parente, alors ?

— Je ne sais pas. Je n’ai pas osé questionner davantage la sœur de ce Louviers, qui m’a d’abord reçue.

— Tiens ! Tiens ! murmura le marquis.

Il rencontra le regard de sa femme, et sans doute y lut-il la même idée que celle qui s’emparait de lui, car il continua :

— Il serait intéressant de savoir qui est cette jeune fille si étrangement ressemblante à Mme Mariey et à son fils. Il faudrait trouver un moyen, Madeleine.

— Ce sera facile, je pense. Je vais chercher la meilleure manière de m’y prendre.

Henry regarda ses parents avec une vive surprise.

— Mais, je ne comprends pas ?…

— As-tu donc oublié que le dernier enfant de Mme Mariey, ma filleule, a disparu mystérieusement, et que jamais on n’a pu découvrir aucun indice ?

— C’est vrai, je n’y pensais plus. Et vous auriez l’idée que cette jeune fille ?…

— Qui sait ! murmura M. de Mollens.

— Alors, Louviers ?

— Je te dirai que, sans en avoir jamais parlé à quelqu’un d’autre qu’à ta mère, je l’avais un peu