ment la chanoinesse de Prexeuil se trouva le seul soutien de sa nièce et de sa petite-nièce orphelines, sans fortune, après avoir vu mourir de chagrin sa sœur et la jeune veuve de son triste neveu.
— Ceci explique la… prévention — j’emploie un mot trop doux, je crois — qui domine Mme de Prexeuil à l’égard du sexe masculin.
L’abbé Dambry eut un demi-sourire, en regardant la physionomie légèrement ironique de M. de Chancenay.
— Vous l’a-t-elle laissé voir, monsieur ?
— Mais oui, quelque peu. Et je n’ai pas été reçu à bras ouverts par elle, je vous assure !
Le curé eut un petit hochement de tête, en murmurant :
— Oui… oui, je comprends…
Après un court silence, M. de Chancenay demanda :
— Est-il exact qu’elle ait empêché sa nièce de se marier ?
— J’ignore si elle l’en a positivement empêchée ; mais elle a dû lui représenter les hommes sous un tel jour, et le mariage comme une si terrible aventure, qu’il aurait fallu à la pauvre demoiselle beaucoup de courage pour passer outre. C’est une bonne personne, Mme de Valromée,