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V


Ogier reçut le lendemain matin une lettre de sa grand’mère.

Mme de Chancenay lui déclarait qu’elle n’avait aucunement l’intention de conserver cette vieille demeure, et le priait de s’arranger avec le notaire, pour que celui-ci la mît en vente.

« Mais ne t’ennuie pas surtout avec cela, mon chéri ! » ajoutait l’aïeule. « Donne simplement tes instructions, et va vite retrouver tes amis — parmi lesquels, je m’en doute, se trouve quelque joli visage qui ne t’est pas indifférent ? »

Ogier eut un léger mouvement d’épaules, en lisant cette dernière phrase. Sari ?… Eh bien, il l’avait complètement oubliée ! L’image d’Élys s’imposait à lui avec trop de force pour que tout le reste ne s’évanouît pas dans le néant.

Il resta un moment pensif, les yeux attachés sur la lettre ouverte devant lui. Puis, prenant une feuille, il écrivit :

« Non, ne vendez pas le Pré-Béni, chère grand’-