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XX


Une dizaine de jours plus tard, une des automobiles de Sarjac emmenait vers la vieille demeure patrimoniale des Chancenay Mme de Prexeuil, Élys et Ogier. Celui-ci voulait faire connaître à sa fiancée leur futur logis. En sa compagnie, elle visita les pièces superbes, décorées avec un luxe aristocratique, les jardins et le parc traversé par un gave bondissant. Élys disait : « Que c’est beau, que c’est beau !… » Et Ogier lui confiait ses projets, bien différents de ceux qu’aurait pu faire le Chancenay d’autrefois. Tous deux s’occuperaient des déshérités de la vie, se pencheraient vers les misères qu’un peu d’or et beaucoup de bonté peuvent rendre moins amères. Le champ ne leur manquerait pas, pour ces semailles de la charité, car le fléau terrible laisserait après lui tant de ruines, de détresses morales et physiques, d’inconsolables douleurs !

En rentrant au château, les fiancés y trouvèrent, s’entretenant avec Mme de Chancenay et