s’étaient connus, comment ils s’étaient aimés, presque dès le premier regard.
— Oui, quand je vous ai vue, près du cercueil de ma cousine de Valheuil, et que nos regards se sont croisés un instant, je n’ai plus eu qu’un désir : celui de vous revoir, Élys.
Elle avoua en rougissant :
— Et moi, j’ai pensé à vous souvent, dès ce moment-là.
Longuement, Ogier lui baisa la main. Puis il considéra un moment le charmant visage un peu amaigri, et demanda d’un ton de tendre intérêt :
— Ce sont les douloureux événements de cette dernière année qui vous ont tourmentée, fatiguée ?
— Oui… mais je l’étais déjà un peu avant. Je souffrais…
Elle rougit plus fort. Mais Ogier avait compris.
En se penchant vers elle, il murmura d’une voix que l’émotion faisait trembler :
— Serait-ce un peu à cause de moi, Élys ?… à cause du refus de Mme de Prexeuil ?
Elle fit oui de la tête.
Ogier, se penchant davantage, effleura d’un baiser les doux cheveux aux reflets de soie.
— Pauvre petite chérie !… Mais maintenant,