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XVII


Septembre commençait, beau et chaud encore, dans ce pays de Béarn. Ogier, très affaibli à la suite de ses blessures, reprenait rapidement des forces et entreprenait des promenades avec son ami Blavet. Ils allaient à travers champs et prairies, suivant d’un œil d’envie le vol du gibier à plume, le rapide passage d’un lièvre. Car ils étaient grands chasseurs, tous deux… Et Ogier disait :

— Après la guerre, vous viendrez me voir à Sarjac, Blavet, et vous me tuerez mon gibier, car moi, maintenant…

Le lieutenant ripostait :

— Oui, si j’en reviens !… Car une fois guéri, je repartirai là-bas. Le docteur m’a promis que dans un mois, je serais bon à servir de cible aux Boches.

— Moi, j’en aurai pour plus longtemps… Et avec ce maudit bras, on ne voudra pas me remettre à la tête de mes braves garçons.