— Vous avez été blessé gravement ?… Mais vous allez mieux maintenant ?
— Beaucoup mieux… sauf le bras, qui ne servira plus.
Et, saluant, il fit le mouvement de s’écarter.
Mais Sari s’écria :
— Laissez-moi vous féliciter !… Vous vous êtes conduit en héros, paraît-il !
Ogier dit froidement :
— Il y a beaucoup de héros dans l’armée française, mademoiselle. Je n’ai pas droit à des félicitations particulières, car je n’ai fait que mon devoir.
— Oh ! que vous êtes modeste !… Mais vous connaissez Paulet, c’est vrai !
Elle désignait le soldat qui restait là, au garde à vous, ne sachant trop s’il devait se retirer.
— … Il a raconté dans tout l’hôpital que son capitaine l’avait sauvé, au péril de sa vie.
— Paulet est un brave garçon, très reconnaissant… Viens me voir un de ces jours à la villa Blanche, mon ami.
— Oui, mon capitaine, avec bien du plaisir !
Et, tout rouge de joie fière, le soldat pressa le pas pour rejoindre ses camarades.
Sari dit avec son plus doux regard :
— Cet homme a un véritable culte pour vous,