à venir ! Cette fois, je vous veux, et sans conditions ! Puis ne vaut-il pas mieux, en ces temps douloureux, se serrer les uns près des autres, quand on le peut ? »
Mme de Prexeuil demeura perplexe, à la lecture de cette lettre… Il était bien vrai que sa petite-nièce l’inquiétait. Un changement d’air lui serait peut-être favorable, au double point de vue moral et physique… D’autre part, la vieille dame, accoutumée à ne jamais quitter Prexeuil, voyait sans enthousiasme la perspective de ce voyage à l’autre bout de la France.
Elle fit part à ses nièces de l’offre de sa cousine. Mme Bathilde, aussitôt, déclara :
— Cela ferait beaucoup de bien à Élys, j’en suis sûre. Vous devriez accepter, ma tante.
Mais Élys secoua la tête.
— Non, non, pas pour moi, en tout cas ! Ici, j’ai une tâche que je ne puis abandonner, près de ces pauvres gens.
— Oui… mais si nous n’avons pas de quoi vivre à Prexeuil, pas de quoi payer notre ménage de domestiques, indispensable dans un si grand logis ?… Enfin, nous y réfléchirons.
Peu de temps après, vers la fin de mars, Élys prit une grippe dont le caractère assez grave nécessita la venue d’un médecin. Celui-ci, en