Le baron eut un rire qui souleva ses larges épaules, en ajoutant :
— C’est très drôle !
Ogier demanda :
— Vous n’y croyez pas ?
— Non !… Sa mère assure pourtant qu’elle est sincère… Et elle, Berthe, est une femme si franche !… Pas de détours, la simplicité même…
M. de Chancenay pensa : « Toi, mon bonhomme, tu te laisses berner par cette habile personne, qui te fait prendre du rouge pour du bleu. Franche, Mme Doucza ? Pas plus elle que Sari, cette petite chatte pétrie de fourberie. »
En revenant un peu plus tard à l’hôtel de Chancenay, où il occupait un appartement indépendant, Ogier, se remémorant son entretien avec M. de Pardeuil, songea tout à coup : « Tiens, si je m’amusais à enlever le masque dont s’est affublée cette petite Doucza ? Je rendrais en même temps service à ma tante, fort embarrassée d’elle, après l’avoir accueillie à bras ouverts. »
Puis, avec un sourire nuancé d’amertume railleuse, il murmura :
— Cela me distraira peut-être.
Le baron de Pardeuil, veuf depuis quelques années, vivait chez sa mère, qui élevait son unique enfant. Mme de Pardeuil, par sa famille, avait