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LA PETITE CHANOINESSE

— Aurons-nous le plaisir de vous avoir, demain, mon cher Chancenay, à la réunion littéraire que donne ma mère ?

— Je tâcherai du moins d’y passer un moment… Toujours alerte, toujours occupée, Mme de Pardeuil ?

— Euh ! euh ! elle se fatigue un peu, maintenant. Mais elle est admirablement secondée par Mme Doucza… Quelle femme intelligente et agréable, mon cher ami !… Et d’une complaisance !… Ma mère en est férue. Quant à moi…

Il prit un air fat, en caressant lentement son menton rasé.

— … J’avoue qu’elle me plaît énormément… Et le sentiment est réciproque.

Ogier dit avec l’air pince-sans-rire qu’il prenait parfois :

— Deux amoureux, alors ?… Compliments !… Et la voilà tout à fait intime avec Mme de Pardeuil ?

— Tout à fait ! Ma mère apprécie énormément son tact, son inépuisable obligeance… Puis elle aime beaucoup Sari, qui est si câline, si amusante… Hé ! cette pauvre Sari, qui flirtait si gentiment avec vous, l’année dernière ? Depuis lors, elle n’est plus la même ; elle prend des mines sérieuses et parle religion, sociologie, etc.