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Huit jours s’écoulèrent, sans qu’il parvînt au résultat désiré. Mme de Prexeuil, le sachant encore dans le pays, devait se défier, empêcher la jeune fille de sortir seule.

Mme de Chancenay écrivait à son petit-fils : « Quand donc vas-tu nous revenir ? Tous te demandent, ici. Maud a perdu son entrain… » Et Maud elle-même disait, dans une lettre à son cousin : « Sarjac, sans vous, me paraît affreusement triste. »

Ogier levait les épaules, déchirait les feuillets, avec impatience. Une petite carte de Sari Doucza, qui se trouvait à Biarritz avec sa mère, eut le même sort. En dehors d’Élys de Valromée, tout lui était indifférent… Et, certes, Sarjac ne le reverrait pas avant qu’il eût atteint son but !

Un après-midi, huit jours après la démarche du curé de Gouxy, {{ de Chancenay}} vit entrer dans la bibliothèque, où il parcourait des journaux, la vieille femme de chambre, gênée, un peu hésitante.

Il demanda :

— Que voulez-vous, Rosalie ?

— Je prie monsieur le comte de m’excuser, si je le dérange… Mais j’aurais quelque chose à lui dire…

— Eh bien, dites, Rosalie.