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LA PETITE CHANOINESSE

de rose nacrée. La petite chanoinesse, les paupières baissées, regardait ses doigts effilés, ses jolis doigts de patricienne, et elle rougissait, elle frémissait d’émoi, au souvenir du chaud contact des lèvres pourpres qui s’y étaient un instant appuyées.

En relevant les yeux, elle vit tout à coup au loin, dans l’allée, la svelte silhouette d’Ogier.

Alors son cœur se mit à battre vivement, et elle pensa, saisie par l’angoisse : « Pourvu que ma tante l’écoute !… pourvu qu’elle ne dise pas non sans vouloir réfléchir ! »