lasse, les deux femmes laissèrent le bonhomme, et prirent le chemin du château.
Elles marchèrent d’abord en silence… Puis, Mme Bathilde leva les yeux sur sa nièce en demandant :
— Tu as vu Rosalie ?
— Non, ma tante… J’ai été reçue par M. de Chancenay…
Une chaude rougeur montait au visage d’Élys.
Mme de Valromée répéta, sur un ton de surprise :
— M. de Chancenay ?… Comment cela ?
— Il est arrivé hier, paraît-il, sans prévenir.
— Ah !… Et alors, c’est lui que tu as vu ?… à qui tu as demandé l’autorisation de reprendre ce cahier ?… Mais non, tu ne l’as pas…
— Il le rapportera lui-même à Prexeuil, ma tante… Et en même temps…
La jeune fille s’arrêta, se pencha vers Mme de Valromée, qui regardait avec étonnement le visage ému, les beaux yeux brillants…
— Oh ! tante Bathilde, si vous saviez ce qu’il m’a dit !… ce qu’il m’a demandé !
Un effarement passa dans les yeux calmes de la chanoinesse.
— Ce qu’il t’a dit ?… Quoi donc, ma fille ?
— Qu’il souhaitait m’épouser… Qu’il irait me