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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


M. de Capdeuilles gronda plaisamment :

— Eh bien, eh bien, et ma permission ? On ne la demande pas ?

Roselyne lui sourit tendrement.

— Mais si, grand-père, c’est sous-entendu. Et puis, c’est très simple, de nous appeler par notre nom, puisque nous sommes cousins.

Odon, qui se levait, dit en riant :

— Mais évidemment. Petite Roselyne, supprimons toutes ces complications cérémonieuses. Traitons-nous en bons cousins, voilà tout. Et à demain.

Roselyne voulut le reconduire jusqu’à la grille. En chemin, elle demanda :

— Est-ce que vous avez trouvé grand-père bien malade ?

Devant l’anxiété douloureuse de ce regard, Odon n’osa dire toute sa pensée.

— Bien malade, non. Mais il a la mine d’un homme qui souffre beaucoup.

Roselyne secoua la tête.

— J’ai demandé au docteur… Il me dit des choses évasives. Alors je pense qu’il trouve l’état de grand-père bien grave.

— Peut-être que non. Avec des soins… Et il ne doit pas en manquer avec vous, Roselyne.

— Je fais ce que je peux. Mais quand je le vois