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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Roselyne se pencha et entoura de ses bras le cou de son aïeul.

— Dites oui, grand-père chéri !

— Hum !… c’est difficile, ma mignonne. D’abord, tu ne peux pas monter avec cette petite robe de maison dans la voiture de M. de Montluzac… à cause du chauffeur.

Odon, à ce moment, s’avisait de faire une ré flexion analogue. Personnellement, il se souciait peu de l’opinion de son serviteur. Mais il ne lui convenait pas que cet homme fît des commentaires sur la charmante petite créature, vêtue comme une pauvresse, que son maître emmènerait en promenade.

Roselyne eut un léger soupir.

— Oui, c’est vrai, grand-père… J’aurais été bien contente, cependant…

Il y avait tant de regret naïf dans le regard levé sur Odon, que le jeune homme éprouva aussitôt le désir d’aplanir tous les obstacles pour réaliser le souhait de Roselyne.

— Il est un peu tard ce soir. Mais si vous le vouliez, je pourrais revenir demain. Nous ferions une très courte promenade… En même temps, nous achèverions de régler les détails de l’affaire qui nous occupe.