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xiii


Le curé de Capdeuilles, sa soutane retroussée, achevait d’attacher des tuteurs à ses chrysanthèmes. Ses doigts engourdis par les rhumatismes le rendaient lent à cette besogne, et, à tout instant, la ficelle échappait, ou la baguette de bois tombait. Enfin, les plantes émancipées se trouvèrent dûment retenues, et le vieillard, s’épongeant le front, vint s’asseoir près de la maison, après avoir retiré ses sabots auxquels s’attachaient des plaques de terre humide.

« Je n’ai décidément plus de forces, songea-t-il en croisant sur sa soutane ses grosses mains noueuses. Mes jours sont comptés, la faiblesse m’envahit de plus en plus. Je ne m’en inquiéterais pas, si ce n’était ma petite Roselyne. »

Roselyne… Pauvre enfant ! Il l’avait compris