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xii


Vers deux heures, le lendemain, M. de Montluzac entra dans le petit salon qui faisait communiquer les chambres occupées par Mme de Liffré et Roselyne, dans une aile du château de Seurres. La vieille dame se trouvait seule, à son grand déplaisir. Elle avait fort bien compris, la veille, que son petit-fils était irrité au dernier point. Or, tout en contenant sous des apparences courtoises le sang ardent et l’esprit dominateur de la vieille race mi-française, mi-sarrazine dont il sortait, Odon, en de rares occasions d’ailleurs, se laissait aller à de froides colères, plus redoutées que la violence. Mme de Liffré, qui avait vu tant de sombre mécontentement dans ses yeux, quand il avait pris congé d’elle, hier soir, tremblait presque à la pensée de cet entretien.