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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— C’est admirable !

Roselyne eut un sourire léger. Cette toilette lui paraissait bien jolie, en effet. Mais il déplaisait à sa modestie d’être le point de mire des regards, tout à l’heure.

Mme de Liffré s’approcha et la baisa au front.

— Petite reine des ondines, vous allez prendre tous les cœurs ! Allons, venez vite, car voici bientôt l’heure où vous devez paraître.

Elles descendirent et gagnèrent aussitôt le salon où les « numéros » se réunissaient. Presque tous étaient là déjà, et, debout, entouraient en riant et causant un homme de haute taille, impeccablement élégant dans sa tenue du soir.

Mme de Liffré s’écria :

— Odon !

Roselyne s’arrêta. Une oppression lui coupa le souffle, pendant un moment. Puis elle se raidit, fit quelques pas, dans un doux froissement de soie.

La comtesse Borelska s’écria :

— Oui, Odon, qui arrive à l’instant tout équipé pour la soirée ! Quelle surprise !

Tranquillement, Odon s’inclinait, baisait la main de sa grand’mère, expliquait brièvement qu’il en avait assez de Naples… Et il regardait Roselyne, maintenant. Tous la regardaient. Un