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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


me semble, à moi, que ces amusements-là doivent être bien ennuyeux, à la longue !

« Savez-vous ce que c’est qu’un flirt, monsieur le curé ? Hier, comme je revenais vers Mme de Liffré, après la partie de tennis, la comtesse Borelska m’a dit en riant :

« — Votre flirt est décidément le plus fort joueur de tout Dinard, mademoiselle. »

« Je la regardais, ne comprenant pas. Alors, elle éclata de rire…

« — Comment, vous ignorez ce que c’est qu’un flirt ?

« — J’ai entendu ce mot, deux ou trois fois, mais je ne sais ce qu’il signifie… »

« Elle rit encore, et, baissant la voix, elle me dit :

« — Cela signifie que lord Holwill vous adore, et vous quitte le moins possible, dès que vous êtes là. »

« Je suis devenue très rouge, et puis, sans rien dire, je me suis assise près de Mme de Liffré. J’étais très ennuyée. Est-ce sot, dites, tout cela ?

« Oh ! monsieur le curé, je ne croyais pas qu’on pût voir tant de choses… en entendre… Il paraît que c’est la vie. Mme de Liffré le dit, et Mme Berfils aussi. Moi, je ne connaissais rien… Et j’étais bien plus tranquille, alors.