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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


d’agir à ma guise, c’est-à-dire de me promener, de travailler bien paisiblement avec Mme Berfils, de paraître seulement au salon à l’heure du thé. Puis, elle a voulu que je me rende à une garden-party. Ensuite j’ai dû accepter d’aller retrouver, au tennis et au golf, des jeunes filles dont j’avais fait la connaissance. Maintenant, il faut que j’assiste à presque toutes les réunions mondaines, qui se multiplient en ce moment.

« Votre sauvage petite Rosey n’a guère changé, monsieur le curé. Tout cela ne lui plaît pas beaucoup. Le tennis, cependant, me paraît agréable. Je commence à jouer passablement, et je dois devenir très forte dans peu de temps, si j’en crois lord Holwill, un jeune Anglais charmant qui m’a donné des leçons avec une complaisance extrême.

« Presque tout le monde est très aimable pour moi, d’ailleurs. J’ai retrouvé ici des personnes déjà vues à Paris, entre autres la comtesse Borelska, dont je vous ai parlé. C’est une bonne personne, mais quel genre elle a ! Mme de Liffré, pas très difficile cependant, en est offusquée. Elle a refusé l’autre jour de me laisser emmener par elle en automobile, et après elle m’a dit : « Marthe n’est pas possible comme chaperon, elle vous ferait trop remarquer. »

« Tout ce monde pense surtout à s’amuser. Il