Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.


180
L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Ah ! comme il était sincère, en disant cela ! Comme tous les plaisirs dont il se saturait depuis deux mois lui semblaient misérables, près d’un seul regard de Rosey !

— … Mais je dois remplir mes obligations d’homme du monde. Cela n’empêche aucunement que vous soyez toujours ma bien chère petite cousine. Dites, vous me croyez, Rosey ?

Un sourire brilla derrière les larmes de Roselyne.

— Oui, je le crois. Et je vous aime bien, moi aussi… je vous aime tant !

Il laissa retomber les petites mains frémissantes et essaya de sourire aussi en disant :

— Merci, ma chère enfant. Et ne vous faites plus d’idées de ce genre, surtout ! Allons, bonne promenade, et demain, au déjeuner, vous me raconterez vos impressions.

Il sortit, emportant la vision de cet amour candide qu’il venait de voir, une fois de plus, dans les grands yeux d’ondine, quand Roselyne avait dit : « Je vous aime tant ! »