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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Vers la haute voûte, Mlle Loyse leva ses petites mains ridées.

— Ah ! mon enfant, il est trop tard ! Je suis d’un autre temps, voyez-vous, et je n’ai plus qu’à disparaître.

— Le plus tard possible !… Savez-vous comment va ma grand’mère, ce matin ?

— Julia m’a dit qu’elle se trouvait un peu mieux. C’est aujourd’hui qu’elle doit voir l’oculiste ?

— Oui, mais je crains bien qu’il n’y ait rien à faire. Pauvre grand’mère, qui ne voulait pas vieillir ! Vous serez très aimable de m’excuser près d’elle, cousine Loyse. Je rentrerai tard et me ferai servir à déjeuner dans mon appartement.

Il eut un sourire à l’adresse du petit visage creusé de rides menues, qui avait pris la teinte d’un ivoire légèrement jauni. Puis il sortit sous la voûte et monta dans l’automobile qui l’attendait.