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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— Oui, à Hubert de Liffré, qui songeait à vous épouser.

Pourquoi lui disait-il cela ? Pourquoi, tout à coup, lui était-il venu l’irrésistible désir de con naître l’impression de Roselyne, devant cette recherche du jeune officier qui s’était montré si discrètement admirateur, à chacune de ses visites à l’hôtel de Montluzac ?

Mais il n’y avait que de la surprise, rien que de la surprise et de l’effarement sur la physionomie expressive.

— M’épouser ?… M. de Liffré ?

Et tout à coup, un rire clair et charmant s’échappa des lèvres de Roselyne.

— Oh ! quelle idée ! Quelle idée ! Est-ce que j’ai l’âge de me marier ? Mais à quoi pense-t-il donc, M. de Liffré ?

Odon convint gaiement :

— Il est de fait que vous êtes encore bien jeune, petite Rosey. C’est ce que j’ai dit aussitôt à ma grand’mère, qui va répondre dans ce sens à ma cousine de Liffré.

Roselyne demanda :

— Vous n’avez pas beaucoup de sympathie pour votre cousin, Odon ?

— Moi ? Mais au contraire ! Hubert est un char-