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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


arrivait d’Algérie, et, avant de gagner sa nouvelle garnison de l’Est, s’était arrêté à Paris. La veille, il avait dîné à l’hôtel de Montluzac, et aujourd’hui il était revenu, à l’heure du thé. La duchesse le regardait malicieusement, car il ne lui échappait pas que le jeune officier était en extase devant Roselyne.

Eh bien, cela pourrait faire un gentil mariage, dans quelque temps ! Odon doterait certainement cette petite cousine qu’il semblait avoir en si grande affection ; Hubert était riche, officier d’avenir, sérieux, très doux, et de physique agréable. Tout s’accordait, pour son plus grand bonheur et pour celui de Roselyne.

Le soir, en quittant la salle à manger, Mme de Liffré, qui venait de parler de la visite de son petit-neveu, dit à Odon :

— J’ai eu aussi — j’ignore à quel propos — celle de Marthe et de Mme Mme de Sauroy.

Odon eut un léger froncement de sourcils.

— Ah ! Elles ne sont pas, en effet, des intimes de votre salon… La comtesse Borelska vous plaît-elle, Rosey ?

Il se tournait vers la jeune fille, qui approchait de Mme de Liffré la petite table garnie des livres et des revues dont Mme Berfils allait lui faire la lecture.