Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mme  de Corcé se déclarant fatiguée, le comte la conduisit à un siège et continua de faire le cicerone près de Mme  Dourzen.

— C’est admirable !… C’est incomparable ! répétait Blanche, presque à chaque objet.

M.  de Penanscoët ouvrit une porte et la fit entrer dans une seconde galerie, décorée de fresques et formant jardin d’hiver. Un capiteux parfum de fleurs s’exhalait dans l’atmosphère tiède. Le comte s’arrêta entre deux grands palmiers, près d’une des colonnes de marbre rose qui supportaient la voûte ornée d’amours se jouant parmi les roses.

— Qu’est-ce donc que cette histoire que l’on m’a contée, dernièrement ? Une jeune femme du nom de Dourzen se serait empoisonnée à Ti-Carrec ? Était-elle une parente de votre mari ?

— Une parente ? Non !… C’est-à-dire… un cousin d’Hervé, Armaël Dourzen, avait épousé cette personne, une réfugiée russe, chanteuse dans un petit théâtre de San Francisco. Mais nous n’avions pas de relations avec elle ! Car nous ne savions d’où elle sortait, quel était son passé.

— Oui, c’était prudent… Et elle s’est tuée ?

— Certains le supposent. D’autres croient au crime. Moi, je penche pour la première hypothèse.

— Elle vivait seule ?

— Avec sa fille et une servante. Par cha-