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un teint frais et de larges yeux bleus très câlins, bordés de longs cils clairs. Blanche lui baisa les paupières et répéta :

— Oui, voilà de beaux yeux. Mais ceux de cette petite… Comment s’appelle-t-elle ? Le sais-tu, Hervé ?

— Gwen.

— On a la manie de ces vieux noms-là, dans ta famille… Je disais donc…

À ce moment parut le domestique, Corentin, qui avec sa femme, Joséphine, assurait le service de Coatbez. Il présenta un plateau en disant :

— On vient d’apporter cela du château, pour Monsieur.

Hervé prit l’enveloppe d’épais papier satiné, que Blanche, aussitôt, lui enleva des mains pour la décacheter hâtivement.


« Le comte de Penanscoët recevra après-demain jeudi M.  Hervé Dourzen, avec le plus grand plaisir. »


Blanche lut cela tout haut et s’exclama :

— Enfin, ce n’est pas dommage ! Il a pris le temps de la réflexion ! C’est déjà assez qu’il ne vienne pas le premier nous rendre visite… et sa femme aussi.

— Ma bonne amie, il est un personnage et habitué comme tel à recevoir toutes les avances, tous les hommages…

— Oui, oui, je sais… Enfin, il faut le prendre