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cause de la mort Quant à l’autre question… crime ou suicide, elle sera peut-être beaucoup plus difficile à élucider… Enfin, nous verrons !… Vous ne voulez pas venir là-bas, monsieur Dourzen ?

— Moi ?… Est-ce… nécessaire ?

En répondant, Hervé demandait du regard l’avis de sa femme.

— Nécessaire… non, répondit le docteur, du moins pour le moment, surtout si vous vous désintéressez de l’enfant. Mais je ne sais trop ce que je vais faire d’elle. La servante dit qu’elle ne restera pas cette nuit à Ti-Carrec, serait-ce pour tout l’or du monde, et même si d’autres femmes viennent lui tenir compagnie pour la veillée. Je ne puis laisser cette petite dans ce logis funèbre, où la justice va tout bouleverser pour tâcher de connaître la vérité.

— Oui… évidemment, murmura M. Dourzen.

Il était fort embarrassé. Sa conscience lui disait qu’il devait prendre sous sa protection la fille du parent défunt. Mais sa lâcheté lui conseillait impérieusement d’obéir aux décisions de Blanche.

Mme Dourzen fronça les sourcils, pinça les lèvres et dit enfin :

— Vraiment, docteur, auriez-vous pensé que nous recueillerions sous notre toit cette enfant… la fille d’une quelconque aventurière ?