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sin. Des coqs lançaient leurs claironnants appels. Un reflet de lumière paraissait au levant Gwen, appuyée au dossier vermoulu du vieux banc, offrait à la fraîcheur du matin son visage brûlant. Elle ne voyait pas, à quelques pas d’elle, aplati sur le sol derrière les arbustes formant la clôture entre Kermazenc et Coatbez, un homme au teint jaune, dont les yeux bridés, noirs et vifs, s’attachaient longuement sur elle.

Comme il l’avait promis à son maître, Wou venait de retrouver promptement les traces de la mystérieuse fugitive.

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Vers la fin de l’après-midi, le Chinois parut sur la grande terrasse du château, où le comte de Penanscoët et Appadjy se trouvaient à ce moment avec Dougual. Celui-ci, précisément, venait de leur conter la fuite de la belle inconnue, tandis que le thé leur était servi par une fine et jolie Javanaise, vêtue de soie jaune et parée de gemmes précieuses.

À l’apparition de Wou, Dougual eut un bref sourire.

— Nous allons avoir des nouvelles de cette jeune personne ombrageuse… Qui est-elle, Wou ?

— Une cousine de M. Dourzen, qui habite