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III


Ah ! certes, la fête de Kermazenc mettait fort à l’envers les cervelles des demoiselles Dourzen ! La semaine qui précéda ce bienheureux jour fut infernale pour Gwen, sur laquelle s’exerçaient les nerfs agités de la mère et des filles. Puis il y eut l’essayage des costumes arrivés de Paris. Celui de Mme  Dourzen ne lui plaisant pas tel quel, il fallut que Gwen y apportât quelque modification, dont l’aimable dame, à son habitude, ne se montra pas satisfaite, du moins en apparence. Puis, au soir de la fête, ce fut elle encore qui dut habiller ces demoiselles, de plus en plus agitées, elle qui plaça les longues épingles dans les coques de cheveux de Laurette, la Japonaise, et un fil de fausses perles dans la chevelure blonde de Rose, sous le voile blanc dont s’enveloppait la pseudo-Hindoue. Tout