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fort agréable en été et très bien entretenu aux frais du châtelain de Kermazenc.

Gwen s’y engagea. Elle s’arrêta un moment pour regarder un avion posé sur le sol. Un autre se trouvait dans son garage, dont un mécanicien au type asiatique ouvrait à cet instant la porte. Un joli chalet, élevé sur ce même terrain, servait de logis au personnel chargé d’entretenir et de conduire les avions de M. de Penanscoët.

Dans le vieux mur du parc, à demi disparu sous le lierre, se trouvait une petite porte qui s’ouvrit au moment où la fillette allait passer devant elle. Deux hommes sortirent, M. de Penanscoët et son ami, l’Hindou Appadjy.

Gwen jeta un coup d’œil sur eux. Elle rencontra le regard dur, singulièrement investigateur, de deux yeux brillants. Un petit frisson la prit. Elle détourna la tête et hâta instinctivement le pas.

M. de Penanscoët se tourna vers son compagnon.

— Cette enfant a le type des Dourzen. Ce doit être la fille de Varvara.

— C’est elle, dit Appadjy. Je l’ai vue, il y a quatre ans, et je la reconnais.

— Elle ne ressemble pas à sa mère. Ce sera probablement, au physique, une vraie Dourzen.

Les yeux vifs de l’Hindou se posèrent sur ceux du comte.