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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

aille à Rose et à Laurette Dourzen. Et puis… enfin… dans ce qui arrive… j’ai ma part de responsabilité. Donc, ne parlons plus de cette affaire-là. Tu vas aller te coucher, car tu n’en peux plus, ma pauvre… Tu dois avoir la fièvre !

— Oui… je le pense… Mais qu’importe !… Ah ! si je pouvais mourir ! C’est tellement affreux, ce que j’éprouve depuis hier soir !… Mon Dieu, mon Dieu, ne plus le revoir !… Et ma pauvre maman qui a tant souffert par ce monstre !

Le visage entre ses mains, Gwen sanglotait. Mlle Herminie pensa : « Il vaut mieux qu’elle pleure, ses nerfs vont se détendre un peu… Mais voilà une Dourzen qui ne dément pas la tradition ! Pour une aventure, je pense qu’en voilà une, par exemple ! »

… Les projets de départ ne devaient pas se réaliser pour Gwen. Pendant huit jours, elle demeura couchée, anéantie par la fièvre. Quand elle put se lever, elle se sentit d’une grande faiblesse. Mlle Herminie lui déclara :

— Ma petite, je ne te laisserai pas partir de si tôt. Après tout, tu n’as rien à craindre ici. Dougual ne viendra pas perquisitionner chez moi pour te découvrir. Donc, tu vas rester bien tranquillement dans cette chambre, jusqu’à ce que tu aies repris complètement tes forces.

Gwen ne protesta pas. Sa faiblesse physique