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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Impossible, oui… impossible !

Mais alors ?

Il semblait à Gwen que tout le sang se retirait de ses veines. Elle étendit machinalement ses mains glacées, comme pour écarter quelque vision trop affreuse… ses lèvres décolorées murmurèrent :

« Pas cela !… Mon Dieu, pas cela ! »

Mais elle savait bien qu’il fallait que ce fût « cela »… Il fallait que Gwen Dourzen se séparât pour toujours du fils d’Ivor de Penanscoët !

Combien de temps resta-t-elle, défaillante, sur ce fauteuil ? L’aube l’y surprit, froide et presque inerte. Alors elle se souleva, regarda les feuillets épars à ses pieds. Un sanglot souleva sa poitrine. Elle pensa : « Moi aussi, je suis une victime de cet homme… Et Dougual… Mais lui oubliera dans le triomphe de ses ambitions… Il oubliera… »