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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

une somnambule. Son cerveau était martelé par cette unique pensée « Le père de Dougual… Cet homme ressemble au père de Dougual… Ce n’est pas lui… mais comme il lui ressemble ! »

Et puis, tandis qu’elle atteignait le parc, deux autres souvenirs fulgurèrent en son esprit. Celui-ci, d’abord : le comte de Penanscoët se trouvait à Kermazenc au moment où était morte Varvara. La petite Gwen l’avait entendu dire à Coatbez. Or, dans le papier posé sur le coffret, Varvara disait : « Aujourd’hui, j’ai revu l’être maudit par qui je connus les pires souffrances morales. Un instinct m’avertit qu’il va de nouveau m’être funeste. » Avait-elle écrit cela peu avant sa mort ? Oui, très probablement… Et c’était là encore une coïncidence avec la présence à Kermazenc de…

Non, non, ce n’était pas possible ! Coïncidence, oui… mais qui ne signifiait rien…

Et cette autre pensée… la menace qui pesait sur la fille de Varvara devenue l’épouse de Dougual de Penanscoët… Gwen n’avait-elle pas soupçonné le comte d’en vouloir à sa vie ? En cherchant qui pouvait être ce mystérieux ennemi duquel Dougual pouvait la préserver, n’avait-elle pas presque conclu qu’il n’était autre que le père de son mari ?

Alors… la poursuivait-il ainsi seulement