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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

graphie. Gwen la retourna… et un cri s’étouffa dans sa gorge.

Elle avait devant les yeux Ivor de Penanscoët… Un Ivor de Penanscoët jeune homme, mais si reconnaissable, surtout par le regard, ce regard que Gwen avait détesté dès la première fois où il s’était fixé sur elle.

Pendant un moment, elle demeura figée par la stupéfaction et l’épouvante. Puis elle balbutia :

— Non, ce n’est pas possible !… Une ressemblance, oui… une ressemblance extraordinaire. Mais cet homme s’appelle Gordon Sheen…

Elle essayait de se reprendre, de raisonner… Elle regardait de plus près cette figure… et toujours c’était lui… lui, le père de Dougual.

Vraiment, quelle abominable hallucination était-ce là ?

Elle chancelait sur ses jambes devenues faibles tout à coup et dut s’appuyer un moment au lit.

Mais elle se redressa bientôt, d’un énergique mouvement. Il lui fallait maintenant savoir… c’est-à-dire prendre connaissance de ces feuilles qui contenaient le secret de Varvara.

Sa main tremblante jeta la photographie dans le coffret, referma celui-ci et s’en saisit. Ayant clos l’armoire secrète, Gwen quitta la chambre, rejoignit le Chinois et sortit de la maison. Elle s’en alla vers Kermazenc comme