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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

nomie impénétrable. Il répondit du même ton bref :

— Mais non, c’était peu de chose… Un simple malaise nerveux. Il n’y paraît plus aujourd’hui.

— Ah ! bien… Avec l’enfance malheureuse qu’elle a eue, elle n’est peut-être pas de très forte santé.

— Je la crois, au contraire, d’un excellent tempérament, très résistant… Bonsoir, mon père.

— Bonsoir, mon cher. La chasse est toujours convenue pour après-demain, n’est-ce pas ?

— Toujours, à moins d’événements imprévus.

Tandis que Dougual s’éloignait, M. de Penanscoët prit un cigare que lui alluma la jeune Chinoise. Pendant un long moment, il fuma en silence. Appadjy buvait son thé à lentes gorgées. En reposant sa tasse sur la table de laque, près de lui, le brahmane demanda à mi-voix :

— Recommenceras-tu, Ivor ?

M. de Penanscoët eut un léger rictus.

— Voilà une question bien inutile, de la part d’un homme qui me connaît comme tu me connais.

Appadjy hocha la tête.

— Oui, je sais… Mais j’ai toujours détesté