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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

affirmant qu’elle régnait souverainement sur son cœur, jusqu’alors libre de tout attachement.

Trois jours après que la jeune femme se fut trouvée ainsi malade, Wou remit à son maître un billet où celui-ci lut ces mots :


« Je te demande de te trouver aujourd’hui, entre trois et quatre heures, à la pagode jaune. J’ai à te parler d’une chose grave. Ne dis mot de ce billet à Gwen ni à personne.

« Nouhourmal. »


En dissimulant sa surprise, car Gwen était à ce moment assise près de lui, Dougual replia la petite feuille. N’ayant eu jusqu’alors, comme il l’avait dit à sa femme, que peu de rapports avec sa mère, il était assez intrigué par ce rendez-vous mystérieux.

À trois heures, par les jardins qu’embrasait le soleil, il gagna la petite pagode faite de marbre jaune qu’un rajah de Pavala avait fait bâtir autrefois, dans l’intention, jamais réalisée, d’y appeler des prêtres de Bouddha. Sanda, qui semblait guetter près de la porte, rentra à l’intérieur, sans doute pour prévenir sa maîtresse. Dougual trouva Mme de Penanscoët debout dans le fond du temple, appuyée