Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
28
GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— … Avant que tu apparaisses dans ma vie, ce mot-là n’avait aucune signification pour moi.

— Comment ? Et ta mère, ne l’aimes-tu pas ?

— Ma mère est presque une inconnue pour moi. Elle est restée complètement étrangère à mon éducation, et je n’ai eu avec elle que des rapports assez rares, en quelque sorte officiels… Ma chère Gwen, pour des raisons différentes, nous étions tous deux, moralement, des solitaires.

— Mais moi, si j’avais conservé ma mère, je n’aurais pas eu de solitude. Nous nous serions aimées… Oh ! ma pauvre maman, si tragiquement disparue !

Des larmes vinrent aux yeux de Gwen. Dougual se pencha pour mettre un baiser sur les paupières palpitantes.

— Je rechercherai le meurtrier de ta mère, ma Gwen aimée, et je lui infligerai la punition de son crime. Car il n’y a pas de doute pour moi : on lui versa le poison dont elle mourut.

— Comment le retrouver ?

— Ce ne sera sans doute pas difficile, avec les moyens dont je dispose… Pendant quelques mois, je vais être fort occupé… Je te dirai bientôt pourquoi. Mais, ensuite, il me sera possible de mettre en train cette recherche.

Ils atteignaient en ce moment le palais de