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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— À Kermazenc ?

— Oui. Il a escaladé le mur du parc et s’est caché dans la tour, dont j’ai fait aussitôt garder les alentours.

— Ah ! fort bien ! Il vient se mettre entre nos mains. Nous allons en faire justice, cette fois.

— Oui… mais méfie-toi. Il…

À ce moment, on entendit au-dehors un bruit de pas précipités, des cris confus. Dougual s’élança vers la porte vitrée donnant sur le parterre et l’ouvrit. Un homme qui courait, poursuivi par d’autres, se précipita sur lui. Mais Nouhourmal, avec une souplesse de félin, s’était levée, bondissait vers son neveu et l’écartait d’un brusque mouvement. Une détonation retentit. Mme de Penanscoët recula de quelques pas, saisit sur une table un long poignard à manche de jade et, d’un violent effort, se porta en avant, puis enfonça l’arme jusqu’à la garde dans la poitrine de son mari.

Ivor tomba comme une masse. En même temps, Nouhourmal chancelait et elle se fût affaissée si son neveu ne l’avait reçue dans ses bras.

Il la porta dans un fauteuil et appela des serviteurs. Mais Mme de Penanscoët, entrouvrant les yeux, dit faiblement :

— C’est inutile. Il m’a tuée. Adieu, Dou-