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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— C’est une acceptation, cela ! Nous vous la rappellerons en temps et lieu, chère cousine Herminie.

Dougual, ce soir-là, quitta vers minuit la demeure de Mlle Dourzen. Il était accompagné, comme chaque jour, d’Ajamil et d’un autre serviteur, tous deux armés. Sans encombre, il atteignit le château.

Dans le vestibule, Sanda vint à lui et l’informa que Mme de Penanscoët désirait lui parler.

— Elle est dans le salon chinois, ajouta l’Hindoue qui semblait fort émue.

Dougual entra dans la pièce où, naguère, il avait enlevé son masque à l’inconnue qui excitait si vivement sa curiosité. Dans un des grands fauteuils d’ébène, Nouhourmal était assise, vêtue de velours violet, avec un long collier de merveilleuses topazes tombant presque jusqu’au bas de son corsage. Les années ne semblaient pas l’avoir touchée. Son étroit visage d’une blancheur mate n’avait pas une ride. Elle se tenait là, dans une de ces attitudes hiératiques dont elle avait l’habitude, les paupières un peu baissées. Quand son neveu entra, elle les releva et attacha sur lui ses longs yeux noirs.

— Qu’y a-t-il, ma tante ? demanda Dougual.

— Ivor est à Kermazenc.